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PREAMBULE
Considérant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les instruments juridiques internationaux et régionaux de protection des Droits de l’Homme, les principes généraux de Droit international des Droits de l’Homme et du Droit humanitaire y relatifs ;
Conscient du fait que les femmes, les filles et les enfants paient encore plus pendant les crises et que le Cameroun a adopté le 16 Novembre 2017, son tout premier Plan d’Action Nationale de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui promeut la participation des femmes dans tous les processus de paix et de prise de décision. ;
A l’existence de l’Union Africaine, le continent noir est ravagé par une multitude de conflits de toute sorte. Le tissu social est désagrégé, la jeunesse traumatisée, les sociétés divisées par la haine suite au génocide et aux conflits de toutes sortes.
Les femmes et les enfants représentent plus des trois quarts des 40 millions de personnes déplacées à la suite de ces violents conflits sur notre continent.
Les femmes du monde, les femmes africaines, en particulier les femmes camerounaises ont un rôle particulier à jouer ; Il est nécessaire de les impliquer dans les processus de négociation et de construction de la paix en particulier dans le respect des droits de l’Homme et prévention des conflits.
Quelques exemples des initiatives des femmes montrent qu’elles constituent une force positive souvent ignorée. Des actions sont encore possibles pour que les potentialités des femmes soient en mesure de jouer un rôle positif et significatif dans la médiation et prévention des conflits. Les femmes tout comme les hommes ont grand intérêt à instaurer la paix dans leurs collectivités, malheureusement, étant donné leur marginalisation économique et politique dans la société africaine, les femmes ne sont pas toujours bien placées pour jouer un rôle efficace.
Les grandes lignes du travail du Département des opérations de maintien de la paix en ce qui concerne l’égalité des sexes et le maintien de la paix découlent de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, la première dans laquelle le Conseil a traité de l’impact disproportionné et tout à fait particulier des conflits armés sur les femmes.
La résolution du Conseil de sécurité 1325 (2000) souligne l’importance d’une pleine participation active des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix. Elle appelle les États Membres à faire en sorte que les femmes participent pleinement, sur un pied d’égalité avec les hommes, à tous les efforts visant à maintenir la paix et à favoriser la paix, la sécurité et invite instamment tous les acteurs à accroître la participation des femmes et à prendre en compte la parité des sexes dans tous les domaines de la consolidation de la paix ;
Dans le prolongement de ce texte, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1889 (2009), qui appelle à renforcer encore la participation des femmes aux processus de paix et à concevoir des indicateurs permettant de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000).
Reconnaissant l’impact que la violence sexuelle dans les conflits a sur le maintien de la paix et de la sécurité, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1820 (2008) qui fait clairement le lien entre la violence sexuelle en tant que tactique de guerre et les questions concernant les femmes, la paix et la sécurité. Cette résolution renforce la résolution 1325 et souligne que la violence sexuelle dans les conflits constitue un crime de guerre et exige des parties à un conflit armé qu’elles prennent immédiatement des mesures appropriées pour protéger les civils contre cette violence, entre autres en formant les contingents et en faisant appliquer des mesures disciplinaires.
La résolution 1888 (2009), qui prolonge la résolution 1820 (2008), charge les missions de maintien de la paix de protéger les femmes et les enfants des violences sexuelles dans les conflits armés et prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial chargé de lutter contre elles pendant ces conflits (Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général chargé de la question de la violence sexuelle dans les conflits) ;
Plus récemment, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1960 (2010) qui va plus loin et approfondit les questions à traiter concernant les femmes, la paix et la sécurité qui sont liées à la violence sexuelle ;
Dans le prolongement de la résolution 1960 (2010), le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2106 (2013) qui demande le renforcement des efforts des États Membres et des agences de l’ONU de s’acquitter des obligations qui leur incombent et de continuer à lutter contre l’impunité, en traduisant en justice les auteurs de violences sexuelles commises en période de conflit armé. La résolution 2106 réaffirme aussi que l’égalité des sexes et l’autonomisation politique, sociale et économique des femmes sont au cœur des efforts à long terme visant à prévenir les violences sexuelles en période de conflit armé et d’après conflit.
La résolution 2122 (2013) a pour objet de concrétiser les priorités adoptées dans la résolution 1325 et souligne l’importance de la participation des femmes à toutes les phases de la prévention des conflits, du règlement des conflits et de la consolidation de la paix.
Dans la poursuite de la prise en compte de la situation vulnérable de la femme, le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans sa Résolution N° 58/142 2004, reconnaissait que « Le renforcement du pouvoir des femmes, leur autonomie et l’amélioration de leur situation politique, sociale et économique sont indispensables à l’instauration de gouvernements représentatifs, transparents et responsables et d’institutions démocratiques, ainsi qu’à la réalisation du développement durable dans tous les domaines de l’existence ». En adoptant cette résolution, neuf ans après la conférence de Beijing, le Conseil de Sécurité des Nations Unies mettait ainsi en exergue la nécessité d’agir pour réduire le déficit démocratique chronique qui sévit dans le monde.
Cette Résolution rappelle en outre que « la participation active des femmes, sur un même pied d’égalité avec les hommes, à la prise de décisions à tous les niveaux est indispensable pour parvenir à l’égalité, au développement durable, à la paix et à la démocratie (…), en plus d’assurer un équilibre traduisant fidèlement la composition de la société, et d’assurer le renforcement et au fonctionnement adéquat de la démocratie, elle joue un rôle capital dans le sens de l’égalité des sexes au sein de la société ».
Conscient de l’importance des réseaux d’affinités et des efforts conjugués des hommes et des femmes dans la lutte contre ce fléau voilé qui freine le développement intégral des peuples
Considérant l’article 18 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui fait obligation aux États d’éliminer toutes les formes de discrimination et de violences à l’égard des femmes et d’assurer la protection des droits de la femme, tels que stipulés dans les déclarations et conventions internationales
Fermement convaincu que toute pratique qui entrave ou compromet la croissance normale et affecte le développement physique et psychologique des femmes et des filles doit être condamnée et éliminée
Déterminé à contribuer à l’information et à l’éducation des filles et des femmes africaines pour une meilleure connaissance et appropriation de leurs droits Rappelant la prééminence des autres instruments juridiques internationaux sur les lois nationales telle qu’énoncée à l’article 45 de la Constitution du Cameroun ; par la présente, nous réaffirmons notre attachement aux instruments juridiques internationaux ratifiés, en vue de créer un contenu permettant de nouer un dialogue effectif avec le Gouvernement camerounais afin de rechercher une consolidation de la paix durable en ce qui concerne les conflits :
• L’ODD N°5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. Spécifiquement les cibles 5.1 et 5.2
• L’Acte constitutif de l’Union africaine ;
• La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (également connue sous le nom de Charte de Banjul) ;
• La décennie de la femme africaine 2010-2020 ;
• L’Agenda 2063 de l’Union africaine ;
• La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF, 1979) ; (articles 2,3, 5-a et 7 de la dite convention)
• La Convention sur les droits politiques de la femme du 7 juillet 1954, qui définit des normes minimales pour les droits politiques des femmes ;
• La Déclaration et le Programme d’Action de Beijing de 1995 qui visent à éliminer tous les obstacles à la participation active des femmes dans tous les domaines de la vie publique et privée ;
• Le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et ses protocoles additifs ;
• La Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique (2004), qui promeut l’égalité des sexes et protège les femmes de la violence et de la discrimination basée sur le genre ;
• Le Protocole de Maputo de 2003, qui traite des droits politiques, sociaux et économiques des femmes et des filles. Plus spécifiquement aux articles 2 et suivants ainsi que l’article 10 et suivant dudit protocole
Reconnaissant la gravité des conflits qui secouent le Cameroun notamment dans trois régions : Nord-Ouest, Sud-Ouest, et l’extrême-Nord, ainsi que l’insécurité et les enlèvements à l’Est et dans la région de l’Adamaoua, des dizaines de milliers de personnes étant touchées de manière significative par les déplacements forcés, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les jeunes étant les plus touchés.
Dans l’optique de s’assurer que les femmes et les jeunes sont impliqués dans le processus de résolution des conflits et des problèmes de gouvernance au Cameroun comme meilleure option pour garantir une consolidation de la paix durable et une culture de la paix.
Rappelant et soulignant la nécessité d’inclure les voix des femmes et conformément aux normes nationales et internationales en la matière, dans un cadre de participation égale afin de fournir des contributions constructives et utiles pour l’implication du Genre en matière de consolidation de la Paix :
WOMEN FOR PEACE, MEDIATION AND CONFLICTS PREVENTION adopte les présents statuts en formulant les dispositions suivantes :
DISPOSITIONS GENERALES
Il est constitué d’associations, d’Organisations Non Gouvernementales et de personnes physiques œuvrant pour l’éducation civique, l’engagement citoyen, la valorisation des compétences féminines, la promotion du Genre dans la médiation, la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Cameroun.